Technosciences, transition fulgurante... Que voulons-nous devenir en tant qu'humanité ?

Une métamorphose aux impacts systémiques sous-estimés ? Nous sommes au cœur de la tourmente direz-vous, sans précédents disent certains. Mais est-ce une tourmente effectivement sans précédent, ou bien, ne s’agirait-il pas plutôt de notre perception tourmentée d’une métamorphose sans précédent et qu’on a peine à comprendre. Je me propose de développer cette idée en six points : dans un premier temps, je développerai l’idée que les technosciences poursuivent leur autonomisation et sont au cœur de la transition fulgurante que nous vivons. Ensuite, j’en identifierai les actants principaux, transition qui est d’ailleurs et probablement d’ordre épistémologique mais elle est aussi économique. L’ensemble de ces éléments interroge notre conception de l’humanité et nous lance un défi quant à son devenir. Les sciences sont-elles en mesure de répondre à ce défi ? Je défendrai l’idée que cette réponse ne peut être élaborée qu’à travers une délibération mondiale la plus inclusive possible, conduite en local partout et en tout lieu, et mise en réseau à l’échelle planétaire grâce à Internet. Que le début de quelque chose comme cela a eu lieu pour la COP21 et qu’il faut en étendre le champ et l’ampleur en capitalisant sur sa réussite et en identifiant les progrès possibles..... pour lire la suite téléchargez le texte

Attentats de Bruxelles

Communiqué du Président-Recteur La Communauté des étudiants, des enseignants, des personnels des établissements de l’Université Catholique de Lille est bouleversée et choquée par les attentats qui ont frappé Bruxelles ce mardi 22 mars 2016. Pierre Giorgini, Président-Recteur, l’équipe de Présidence et l’ensemble de l’Université témoignent de leur compassion et de leur solidarité envers les victimes, leurs familles et leurs proches. Ils apportent leurs amitiés à la population bruxelloise et belge. Ils réaffirment les valeurs que portent les universités, lieux d’échanges, de réflexion, de dialogue et d’ouverture, lieux de démocratie qu’ils continueront d’être. Lille, le 22 mars 2016

Territoires lauréats de l’appel à projets «Réseaux électriques intelligents»

Ségolène Royal et Emmanuel Macron annoncent les territoires lauréats de l’appel à projets « Réseaux électriques intelligents » Ségolène ROYAL, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, en charge des Relations internationales sur le climat, et Emmanuel MACRON, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, annoncent les résultats de l’appel à projets pour le déploiement à grande échelle de Réseaux électriques intelligents, lancé le 15 avril 2015 dans le cadre de la solution « Ville durable » de la Nouvelle France industrielle. Les réseaux électriques intelligents combinent les technologies de l’énergie et du numérique. Ils permettent d’intégrer les énergies renouvelables et les véhicules électriques au système électrique, et de piloter la consommation. Ceci afin de favoriser les économies d’énergie et de réduire les factures électriques. Ils sont une brique essentielle de la transition énergétique pour la croissance verte. La clé du succès de la filière française réside dans la bonne coordination des acteurs et des technologies. C’est pourquoi, les ministres ont lancé un appel à projets pour le premier déploiement à grande échelle de réseaux électriques intelligents en France. Ségolène Royal et Emmanuel Macron saluent la mobilisation des territoires et des parties prenantes dans le cadre de cette initiative, qui a donné lieu au dépôt de cinq candidatures. Après analyse des dossiers par un collège d’experts indépendants, les résultats suivants sont retenus : - le dossier FLEXGRID, déposé par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, - le dossier SMILE, déposé par le Conseil régional de Bretagne, en lien avec les Pays-de-la-Loire, - le dossier YOU & GRID, déposé par la métropole européenne de Lille, en lien avec le Nord-Pas-de-Calais. Les trois dossiers lauréats pourront recourir au guichet des investissements d’avenir, afin de bénéficier d’un accompagnement financier sur les actions d’économies d’énergie et de pilotage de la consommation électrique, chez le consommateur : 50 millions d’euros sont mobilisés dans ce but. Les dossiers FLEXGRID et SMILE bénéficieront en outre d’un investissement total de 80 millions d’euros sur les réseaux de transport et de distribution de l’électricité, de la part des gestionnaires de réseaux RTE et ERDF. Ce déploiement permettra d’établir une vitrine industrielle des savoir-faire français dans le domaine des réseaux électriques intelligents, adaptée aux spécificités de chacun des deux dossiers. Le projet SMART COMMUNITY NORD, déposé par le Conseil régional de la Martinique, fera l’objet d’un accompagnement adapté, dans le cadre de la mise en oeuvre de la programmation pluriannuelle de l’énergie de la Martinique, compte tenu des enjeux de gestion des réseaux électriques et de stockage de l’énergie dans les outre-mer. Ce déploiement va nourrir la stratégie de la filière française des réseaux électriques intelligents, structurée au sein de l’association « Think Smartgrids » créée dans le cadre de la Nouvelle France industrielle, et ainsi renforcer son dynamisme, au service de la transition énergétique et de la création d’emplois verts.

Erasmus Week

A l’occasion de la semaine internationale, près de vingt universités de toute l’Europe se sont données rendez-vous à Lille du 8 au 11 mars 2016, à l’invitation des Facultés de l’Université Catholique de Lille. Il s’agit de la deuxième édition de cet événement qui s’attache à renforcer les liens entre ces établissements partenaires et à partager les bonnes pratiques d’enseignement entre universitaires. Une trentaine d’invités, universitaires et administratifs, venus de différents pays (Croatie, Espagne, Lituanie, Portugal, Slovaquie, Grande-Bretagne, Allemagne, Estonie, Turquie,…) ont prévu de participer à cette démarche soutenue par l’Union Européenne dans le cadre du programme Erasmus. Les Facultés présenteront leurs expériences d’innovation pédagogique. Grâce à ce programme, les étudiants bénéficient d’un suivi pédagogique plus interactif et deviennent acteurs de leur formation. Une semaine d’échanges Plusieurs temps forts rythmeront cette seconde édition, avec la présentation des universités partenaires, des initiatives pédagogiques au sein des labs (lieux dédiés aux innovations pédagogiques) et des découvertes culturelles et touristiques... A l’initiative de la Faculté de Droit sera notamment organisé le séminaire « Uni and Jobdating » le jeudi 10 mars après-midi. Des cabinets d’avocats partenaires et près d’une centaine étudiants sont attendus à ce séminaire. « A l’occasion de la semaine internationale, nous organisons des rencontres entre professionnels et les étudiants pour échanger et les aider à penser leur future carrière à l’international,» précise Ioannis Panoussis, Doyen de la Faculté de Droit et Doyen délégué aux relations internationales, Les Facultés de l’Université Catholique de Lille. Développement de partenariats Ces rencontres fournissent aux universités partenaires l’opportunité de mieux se connaître, de renforcer leurs liens et de découvrir au passage la culture française. C’est par ce type d’échanges que Les Facultés de l’Université Catholique de Lille pourront développer des coopérations solides comme par exemple avec la Liverpool Hope University : « ce partenariat privilégié entre nos deux établissements doit aboutir à la création d’un institut transversal commun. Nous investissons dans la mise en place de cet institut dont la vocation est de faire naître des projets de recherches communs, de proposer une offre académique et d’établir des passerelles entre les établissements » souligne Ioannis Panoussis.

Forum ouvert Live Tree

Quelles opportunités pour moi, ma structure, mon parcours de formation ? Quels rêves pour demain ? Participez à un forum ouvert le 3 mars pour partager les projets, les idées... Le campus Vauban en transition énergétique

Le nouveau livre de Pierre Giorgini est paru !

Dans son ouvrage précédent, « la transition fulgurante, Pierre Giorgini nous invitait à comprendre les causes d’une révolution sociétale d’une ampleur jamais égalée dans l’histoire de l’humanité. Bien plus qu’une crise, notre monde vit une mutation. Ici, avec Nicolas Vaillant, l’auteur s’attache à penser de façon concrète aux nouveaux modèles d’organisation sociale capables de répondre aux défis de cette transition. Il décrit une nouvelle économie possible de la co-élaboration, de la participation, et de nouveaux schémas d’organisation fondés sur la coopération, le partage et la cohabitation. BAYARD CULTURE , collection SCIENCES HUMAIN , (janvier 2016)

La Flandre et ses frontières

Une exposition proposée par Arnauld Vandermersch. Vernissage le vendredi 4 mars à 18h. Exposition visible du 7 mars au 1er avril, du lundi au vendredi, de 14h à 18h. Entrée libre Salle d'exposition - 60 bd Vauban - 59000 Lille

Portraits croisés : Nicolas Côté et Agathe Douchet

Des modèles mathématiques qui prennent en compte l’humain… Enseignant chercheur à l’ISEN au sein de l’équipe Acoustique depuis un peu plus de quatre ans, Nicolas Côté a développé des activités de recherche en acoustique audible, plus précisément dans le domaine de la perception des sons. Après une thèse menée sur la voix, il s’attaque aujourd’hui au bruit dans la ville, provoqué par des sources sonores complexes et variées. Les sources peuvent avoir pour origine les transports (voitures, deux roues, bus…) mais aussi les activités humaines telles que le bruit de voisinage entre les logements ou provenant de l’extérieur. Le CRESGE, bureau d’études et centre de recherche de l’ICL composé d’une équipe pluridisciplinaire (regroupant un économètre, une économiste, une data managers, des sociologues et géographes) travaille actuellement en collaboration avec l’ISEN sur la problématique de l’environnement sonore en milieu urbain. Sociologue de formation et chargée d’études, Agathe Douchet a intégré le CRESGE il y a cinq ans environ. Elle s’inscrit dans des approches sociotechniques dans lesquelles il s’agit, sur des questions diverses, de coupler une entrée technique et une prise en compte des usages, des comportements, des modes de vie, mais aussi des représentations et des perceptions. Les méthodes principalement développées sont qualitatives (entretiens en face à face au domicile, focus groups …) mais souvent combinée à une approche quantitative (analyse statistique, cartographie …). Alors que le bruit des transports est relativement bien modélisé (voir la carte de bruits de la métropole lilloise : http://geo.lillemetropole.fr/epv/cartobruit/flash/), les cartes de bruit sont peu compréhensibles du grand public et ne sont actualisées que tous les 5 ans. Par ailleurs, elles ne donnent pas une idée du bruit en fonction du moment de la journée. De plus, il n’existe pas de modèle fiable sur les bruits de voisinage. Cependant, le dernier sondage IFOP (2014) montre bien qu’ils sont l’une des deux principales sources de nuisances sonores avec le trafic routier. C’est à partir de ce constat que l’ISEN, associé au CRESGE, au CEREMA (Centre d’Études et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) et à la mairie de Lille a obtenu un projet de rechercher financé par l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) intitulé MEDISOV (MEsures DIagnostiques de la qualité SOnore en Ville) dont l’objectif est de développer un modèle mathématique permettant d’estimer la gêne sonore ressentie en milieu urbain. Dans le cadre de cette recherche, six sites de la ville de Lille ont été sélectionnés, correspondant chacun à des environnements sonores et des usages variés : par exemple la rue Masséna qui est bien connue pour son côté récréatif…. Les premières étapes du projet ont été consacrées à des enregistrements sonores à différents moments de la journée et à la conduite d’entretiens semi-directifs auprès de riverains habitant ces sites. L’équipe de recherche est actuellement en cours d’analyser de manière croisée l’ensemble de ces données qualitatives et quantitatives en vue d’établir le modèle qui aura vocation à être le plus proche possible du ressenti des riverains. A terme, un diagnostic de performance sonore pourrait être établi quartier par quartier, à l’image des diagnostics de performance énergétique (DPE) établis pour chaque habitation. Au-delà de l’enquête technique et sociologique de terrain sur les nuisances sonores, la démarche méthodologique menée dans le cadre du projet MEDISOV peut être appliquée, dès lors que l’humain est partie prenante d’une étude d’ingénierie, à d’autres champs d’application sur les nanotechnologies, l’urbanisme, l’habitat, la numérisation de la ville etc…. Anne-Christine Hladky