Poésie et peinture

Code Cours
2223-FLSH-HUM-FR-2011
Langue d'enseignement
Français, Anglais
Ce cours apparaît dans les formation(s) suivante(s)
Responsable(s)
Zoéline Smolinski
Période

Présentation

Présentation

La poésie, considérée comme un alter ego de la peinture, devient un ensemble composite porteur de sens. Cet alliage précieux est la terre féconde où l’artiste s’exprime, transmet, dévoile, partage. Autant d’actions et de couleurs qui rendent le verbe fort, haut et où le visuel, n’interrompant pas cette course multiple, l’engage, le prolonge pleinement. Pablo Picasso déclare que « chercher ne signifie rien en peinture. Ce qui compte, c’est trouver ». Ainsi, il conviendra d’aller en quête des correspondances, des similitudes, des ponts créatifs qui font de la « poéture » un art aux voix foisonnantes, aux voix retentissantes.


C’est pourquoi, nous parcourrons en premier lieu le terrain antique où Horace et Platon s’érigent en initiateurs et théoriciens de cette alliance. Puis, nous irons à la rencontre de Victor Hugo et de ses légendes où « Les mots sont les passants mystérieux de l’âme », Les Contemplations, 1856 et où La Terre deviendra matière propre pour féconder l’Ekphrasis. Le génie chromatique prendra puissamment acte au cœur de la veine symboliste. Ainsi, l’étude des textes de René Char, de Rimbaud et de Mallarmé permettront de comprendre les associations subtiles. « La Poésie » sera, de ce fait, « l'expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l'existence: elle doue ainsi d'authenticité notre séjour et constitue la seule tâche spirituelle », Mallarmé, Crise de vers, 1897 et la peinture, son acolyte indéfectible. Le jeu d’ombres et de lumières laissera place aux engagements de Blaise Cendras et de Paul Eluard où il est bon de faire dialoguer l’œuvre créatrice et son représentant figuratif. Nous analyserons les illustrations proposées et débattrons sur la force de la rhétorique visuelle conformément aux Réflexions critiques sur la poésie et la peinture de l’Abbé Jean-Baptiste Debos en 1719 : « Le sublime de la poésie et de la peinture est de toucher et de plaire comme celui de l’éloquence est de persuader ». Enfin, la balade s’acheminera au cœur de la rue par le biais du Street art où l’énergie du mot s’associe à celle du « pinceau », « du pochoir » ou « du papier ». La devise parisienne « Fluctuat nec mergitur » fera alors office d’illustration phare leur permettant de comprendre que la poésie et la peinture se réunissent en un corps nouveau, celui de l’art poétique urbain.



Parfois absent, le mot sous-entendu devient concept ou notion métaphysique car au-delà de nommer le but est de « suggérer ». Cela permet à nos esprits de voir ce qui nous convient, d’entendre nos propres retentissements, de colorer nos visions personnelles. Dès lors, ce cheminement intellectuel et diachronique permettra d’inscrire la poésie et la peinture dans le temps.



Enjeux pédagogiques : Le but de chaque cours sera de les accompagner vers une vision plus étoffée de la peinture et de la poésie, de les amener à acquérir un lexique précis pour décrire, pour dire, pour justifier leurs ressentis, leurs opinions afin que leur point de vue critique s’inscrive lui aussi au cœur d’une performance verbale et visuelle pourvue de sens pleins. Ainsi, chaque séance permettra de faire appel aux outils linguistiques, artistiques employés précédemment pour qu’ils puissent se les approprier et cela me permettra d’évaluer la construction de leur savoir. Le projet artistique éveillera leur âme créatrice. D’un point de vue personnel, mener à bien leur dessein exigera d’eux qu’ils soient efficaces, efficients, organisés, rigoureux pour que le fil conducteur soit une passerelle équilibriste et un moyen pour confirmer la compréhension générale des séances.



Œuvres au programme : Pas d’œuvres à lire. Les œuvres étudiées seront délivrées par la professeure lors des cours.




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