Dramaturgie occidentale

Code Cours
2223-FLSH-HUM-FR-2006
Langue d'enseignement
FR, EN
Ce cours apparaît dans les formation(s) suivante(s)
Responsable(s)
Zoéline Smolinski
Période

Présentation

Présentation

Le théâtre est le lieu d’où l’on voit, d’où l’on ressent. Roland Barthes dans Essais critiques, 1964 propose une définition riche du théâtre : « Qu’est – ce que le théâtre ? Une espèce de machine cybernétique(…) dès qu’on la découvre, elle se met à envoyer à votre adresse un certain nombre de messages. » « Le théâtre constitue un objet sémiologique privilégié puisque son système est apparemment original (polyphonique) par rapport à celui de la langue (qui est linéaire). » Aller à la recherche des sens et comprendre diachroniquement ce qu’est le théâtre seront donc les objectifs majeurs des séances. Pour ce faire, il conviendra de reconstruire des repères esthétiques pour analyser un texte dramaturgique mais aussi, il faudra prendre en compte son voire ses adaptations et, de ce fait, réactiver les connaissances liées à l’étude d’une captation théâtrale ou d’un photogramme. Qui plus est, après les avoir amenés à construire ou à enrichir leurs repères sur le genre théâtral, un pont vers le domaine cinématographique sera établi. Le fait de proposer une réflexion dichotomique et complémentaire a pour but de favoriser, une nouvelle fois, leur esprit critique.



Theodor W. Adorno, sociologue, musicologue, philosophe allemand, dans L’Art des arts, 1966, s’interroge par rapport à la question du genre et constate son vacillement dans la modernité. Les frontières des genres devenant incertaines, les lignes démarquant celles-ci le sont également, créant, par ce biais-là, une confusion générale et un « brouillage de catégories ». La discussion nous amènera à observer l’adaptation de pièces de théâtre au cinéma, on peut citer les films suivants : Le Prénom par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte sortie en 2012 , Corionalus de Ralph Fiennes en 2011, Carnage issu de la pièce de Yasmina Reza et réalisé par Roman Polanski en 2011 ou encore le Père noël est une ordure par la troupe du Splendid. Cette méditation autour du « transgenre » permettra, en fin de séquence, de comprendre les raisons de la mise en scène en 2016, du roman de M.Karengal, Réparer les vivants par d’Emmanuel Noblet avec la collaboration artistique de Benjamin Guillardet ou encore la mise en scène et l’écriture de Tiphaine Raffier dans France- Fantôme datant de 2017 (pièce que nous allons voir ensemble au théâtre du Nord au mois d’octobre 2017).



Comme le définit Marguerite Chabrol et Tiphaine Karsenti dans Théâtre et cinéma : Le croisement des imaginaires datant de 2013, il convient de « dépasser l’approche traditionnelle en s’intéressant aux représentations que ces deux pratiques se font l’une de l’autre » proposant, dès lors, un pont, une interpénétration entre les arts, les rendant pleinement complémentaires et se nourrissant l’un l’autre. C’est cette visée que les cours de dramaturgie occidentale s’inscrivent.



Enjeux pédagogiques : les séances doivent les amener à développer leur sens critique quant à la représentation proposée de l’extrait étudié. Ils seront capables d’employer à bon escient le vocabulaire stylistique lié au genre théâtral et d’analyser des mises en scène. Ils seront capables de s’initier à la mise en voix et la rédaction d’un court extrait. Enfin, la traversée des conventions et des libertés théâtrales permettra de comprendre chronologiquement et diachroniquement ce qu’est le théâtre et la manière dont il existe aujourd’hui.



Œuvres au programme à lire :



  1. Bérénice, Racine, 1670. 2. Dom Juan, Molière, 1665.

  2. Fin de partie, Beckett, 1970. 4. Incendies, Wadji Mouawad, 2003.




Modalités

Modalités d'enseignement

2h hebdomadaires

Évaluation

Ressources

Bibliographie

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