Recherche et rayonnement : rencontre avec Nicolas Vaillant, Vice-Président et vice-Recteur de l’Université Catholique de Lille en charge de la Recherche

Longtemps reconnue pour la qualité de son enseignement, l’Université Catholique de Lille a entrepris, ces dernières années, une montée en puissance significative dans le domaine de la recherche. Nicolas Vaillant, vice-président et vice-recteur de l’établissement, revient sur l’organisation, les ambitions et les défis de la recherche au sein de l’UCL…

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Nicolas Vaillant, docteur HDR en économie, vice-Président et vice-Recteur de l’Université Catholique de Lille depuis 2012. J’assume également les fonctions de directeur d’ESSLIL, l’École des Sciences de la Société, ainsi que directeur d’ETHICS – EA 7446, une unité de recherche pluridisciplinaire.

Quel est votre rôle concrètement au sein de l’Université Catholique de Lille ?

Mes fonctions sont variées et se déclinent sur deux axes principaux. D’une part, en tant que directeur d’école et de laboratoire, je veille à piloter, accompagner et développer les entités placées sous ma responsabilité. Ces actions s’inscrivent dans les orientations stratégiques définies par le Président-Recteur.

D’autre part, en tant que vice-Président et vice-Recteur, mes missions couvrent l’ensemble des écoles, facultés et entités médico-sociales de l’université. Cela inclut la représentation de la recherche, l’identification et la mobilisation de ressources pour son développement, et la présidence de la commission statutaire recherche. Je pilote également des initiatives comme OPEN LAB, une journée scientifique annuelle, et d’autres actions valorisant les travaux de recherche.

Comment est structurée la recherche au sein de l’UCL ?

L’organisation repose sur des alliances stratégiques avec d’autres unités de recherche lorsque cela est pertinent, tout en développant nos propres unités, qu’elles soient disciplinaires ou pluridisciplinaires.

L’université emploie près de 900 chercheurs, enseignants-chercheurs et hospitalo-universitaires, ainsi que 200 doctorants répartis dans 12 unités de recherche. À l’ICL, nous avons structuré nos activités en six unités de recherche distinctes, dont trois pluridisciplinaires, notamment en droit, théologie, sciences politiques et éthique. Le modèle repose sur une gestion décentralisée confiée aux écoles et facultés, avec une exception notable pour l’unité ETHICS EA 7446, qui adopte une structure multi-tutelle.

Quel est le positionnement de l’UCL en matière de recherche, en France et à l’international ?

L’UCL bénéficie d’une visibilité notable dans des domaines spécifiques comme la finance avec l’EDHEC, les nanosciences grâce au partenariat entre JUNIA et l’IEMN, et l’éthique médicale avec ETHICS EA 7446. Ces expertises contribuent à sa réputation en France et à l’étranger.

Quelles sont les synergies mises en place avec d’autres établissements ?

Nous collaborons à travers des partenariats stratégiques formels, des unités de recherche en cotutelle, et des relations entre chercheurs ou équipes. Parmi ces initiatives, la convention avec l’UPHF a permis l’intégration de la majorité des unités de l’ICL dans l’École Doctorale Polytechnique des Hauts-de-France.

Le HCERES avait relevé des lacunes en recherche il y a quelques années. Qu’en est-il aujourd’hui ?

L’UCL a nettement progressé. Nous avons renforcé les équipes de soutien, accru les moyens alloués à la recherche, professionnalisé les recrutements et structuré nos laboratoires autour de quatre axes stratégiques : l’éthique et l’écologie intégrale, les transitions numériques, les risques contemporains, et les fragilités. Nous avons également développé des synergies entre recherche et médecine à travers des initiatives uniques comme les EHPAD universitaires. Aujourd’hui, l’UCL a défini et affirmé quatre grands axes stratégiques pour sa recherche : Éthique et écologie intégrale ; Transitions numériques, notamment l’IA ; Risques contemporains et géopolitique ; Fragilités et vulnérabilités.

Quels sont les prochains temps forts pour la recherche ?

Le prochain Président-Recteur définira les grandes orientations à partir de 2025. Parmi nos objectifs opérationnels figurent le renforcement de notre politique doctorale, l’internationalisation accrue, et la diffusion des connaissances issues de nos travaux. L’idée est de consolider la recherche comme un pilier central de nos missions académiques et sociétales.


Avec ces avancées, l’UCL se positionne comme un acteur académique de plus en plus influent, conciliant excellence et dynamisme scientifique. Nicolas Vaillant illustre ainsi cette ambition au sein d’une université en pleine évolution, où la recherche joue un rôle croissant dans le rayonnement pédagogique et sociétal.