Cancer et Désinformation : Un Défi de Santé Publique

Une propagation alarmante sur les réseaux sociaux

La désinformation autour du cancer, de ses traitements et de sa prévention gagne du terrain, notamment sur internet et les réseaux sociaux. S’appuyant sur une opposition à la médecine moderne et relayant des théories complotistes, ce phénomène traduit une crise de confiance envers les autorités sanitaires. Les conséquences peuvent être lourdes : découragement des comportements préventifs, refus du dépistage, rejet des traitements conventionnels au profit de thérapies non prouvées.

Comprendre les mécanismes de la désinformation

Pour lutter efficacement contre cette problématique, il est essentiel d’analyser les ressorts sociologiques et psychologiques qui facilitent la diffusion de la désinformation et influencent les comportements de santé. Or, les recherches sur ce sujet restent encore insuffisantes en France comme à l’international.

Un webinaire pour faire le point

Face à ce constat, l’Anthropo-Lab (équipe de l’unité de recherche ETHICS EA 7446) et le Cancéropôle Nord-Ouest ont organisé un webinaire pour dresser un état des lieux des travaux scientifiques sur le sujet. Cet événement a combiné des présentations académiques en sociologie, psychologie sociale et santé publique, ainsi que des témoignages de patients et de professionnels de santé. Les échanges entre intervenants et participants ont permis d’explorer diverses perspectives sur le sujet.

Une mobilisation encourageante

En plus de 3 heures, le webinaire a rassemblé sept intervenants et 46 auditeurs. Parmi eux, des chercheurs en psychologie, des médecins, des praticiens en médecines complémentaires, des psychologues et des représentants de patients. Le succès de l’événement a été salué par plusieurs acteurs, notamment au sein du Cancéropôle Nord-Ouest, qui ont encouragé l’organisation de nouvelles éditions.

Vers un second webinaire en 2025

Une seconde édition est prévue fin 2025. Ce nouvel événement devrait se concentrer sur les actions concrètes à mettre en place pour contrer la désinformation et ses effets néfastes sur la santé en oncologie. Le programme pourrait inclure des discussions sur la relation soignant-soigné, les interventions psychosociales, le rôle des pouvoirs publics et des médias. Une intervention d’un représentant de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaire), ainsi qu’une présentation des moyens à disposition des professionnels de santé, pourraient également enrichir les débats.

Face à la montée de la désinformation, ces initiatives apparaissent comme essentielles pour sensibiliser et protéger les patients, tout en renforçant la confiance envers la science et la médecine.