Nomination de 5 “Docteurs Honoris Causa”

Masse de l'Université Catholique de Lille v2

Le 9 octobre 2025 aura lieu la cérémonie de rentrée universitaire. Inauguration de l’amphithéâtre Pierre-Henri Simon, vernissage et remise de 5 titres de « Docteurs Honoris Causa » sont au programme de cet événement aussi solennel qu’émouvant.

La cérémonie de rentrée de l’Université, le 9 octobre prochain, débutera par l’inauguration de l’amphithéâtre Pierre-Henri Simon.

Patrick Scauflaire, Président-Recteur, dévoilera la plaque commémorant l’œuvre de cet académicien, écrivain et essayiste engagé. Humaniste disciple d’Emmanuel Mounier, il fut aussi professeur de littérature au sein de notre Université de 1928 à 1936. Pierre-Henri Simon a prôné la mise en action de ses valeurs profondes d’engagement pour le Bien commun et contre la barbarie, à travers les tumultes de son époque. Un hommage en présence de sa famille, complété du vernissage de l’exposition retraçant sa vie.

Le caractère exceptionnel de cette cérémonie de rentrée 2025 réside également dans la nomination de 5 « Docteurs Honoris Causa ». Depuis la création de ce titre honorifique en 1918, plus haute distinction que puisse accorder une Université, seulement 6 personnalités en ont été gratifiées par l’Université Catholique de Lille.

Le 9 octobre marque donc l’année d’un grand cru avec ces 5 récipiendaires ;

Sœur Maryta Laumann, religieuse venue d’Allemagne et missionnée à Taïwan il y a près de 60 ans, elle a créé le Département du textile et du vêtement à l’Université Catholique de Fu Jen. Pionnière de l’éducation interculturelle, elle s’est consacrée à l’enseignement engagé pour la justice sociale et la durabilité. La « mère du textile » milite sans relâche pour des pratiques éthiques dans cette industrie afin de favoriser l’artisanat local. Elle a à cœur de mettre en lumière la richesse des techniques traditionnelles et le lien entre créativité et spiritualité.

Marie-Thérèse Mengué, Docteur en sciences sociales, préside le Conseil scientifique de l’Université Catholique d’Afrique centrale, en plus de son poste de professeur titulaire en sociologie, de son poste de Cheffe du Département de socio-anthropologie et de celui de Directrice du laboratoire de recherches pour l’Institut des politiques et initiatives sociales. Elle tient ainsi un rôle clé dans l’orientation des recherches et politiques académiques, formant les jeunes générations à relever les défis du continent. Marie-Thérèse Mengué est une figure incontournable du développement social et intellectuel d’Afrique centrale, travaillant aux questions de gouvernance, d’inégalités sociales, développement durable et valorisation des savoirs locaux, sans jamais laisser de côté sa mission académique et pédagogique.                                                              

Père Salim Daccache Sj, théologien jésuite et Recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth depuis 2012, est une personnalité centrale de l’éducation au Liban. Dans un contexte géopolitique de tensions permanentes, il aide les jeunes à transformer leur résilience à travers un espace de réflexion critique et de coexistence. Salim Daccache s’efforce de répondre aux enjeux de reconstruction sociale et de dialogue interreligieux inhérents à l’identité libanaise, explorant les rapports entre philosophie, foi, traditions, défis éducatifs et contribution internationale. Auteur prolifique et pédagogue émérite, ses travaux contribuent pleinement à la cohésion sociale dans une région en quête d’identité et de renouveau.

Ollivier Dyens, ancien vice-principal exécutif adjoint de l’Université McGill, cet intellectuel canadien développe ses recherches transdisciplinaires traitant de l’impact des avancées technologiques sur l’humanité. Culture, art, sciences, technologie, éducation, transmission, innovation numérique et transformation… Pour donner forme à sa vision, Ollivier Dyens a créé Building 21, un espace académique novateur favorisant la collaboration et l’expérimentation. Son dernier ouvrage, La terreur et le sublime, explore les émotions suscitées par les technologies modernes, questionnant la place de l’humain à l’ère de la fusion entre biologique et numérique.

Père Pedro Rubens Ferreira Oliveira, théologien et philosophe, incarne une vision humaniste de l’éducation fondée sur l’excellence académique et l’engagement social. Recteur de l’Université Catholique de Pernambuco (Unicap), ses recherches portent sur la théologie contextuelle, la foi chrétienne et l’herméneutique, articulant traditions chrétiennes et défis contemporains. Sur le plan international, il œuvre à renforcer les collaborations entre institutions éducatives. Président de la FIUC, il voit en l’éducation le levier de transformation luttant contre la pauvreté, les migrations et la crise écologique ; et continue d’enseigner à l’Unicap en pratiquant l’option préférentielle pour les pauvres.

Ces cinq personnalités se distinguent par leur capacité à conjuguer vision, engagement et action au service de causes éducatives, sociales et culturelles universelles. Leurs parcours témoignent d’un leadership visionnaire et d’une éthique solide, gardant l’éducation comme vecteur de transformation sociale.

Docteur Honoris Causa : définition

C’est la plus haute distinction qu’une université puisse décerner. Ce titre honorifique fut créé en 1918, afin de porter une reconnaissance d’exception aux personnalités dont les travaux éminents ont contribué aux arts, aux sciences, aux lettres, à la France, à l’université qui le remet ou à ses valeurs.

Les Docteurs Honoris Causa dans l’histoire de l’Université Catholique de Lille

Fait d’exception, le 9 octobre 2025, 5 personnalités se verront remettre le titre de Docteur Honoris Causa. Auparavant, seuls 6 récipiendaires étaient comptabilisés, de 1926 à 2018 (!)

Le premier à recevoir cette distinction de l’Université Catholique de Lille fut le baron Edouard Descamps en 1926. Président du Sénat belge, ministre des Sciences et des Arts, membre de l’Académie royale de Belgique, parmi tant d’autres titres exceptionnels, il était aussi spécialiste en Droit international et enseignant à l’Université de Louvain.

Le chanoine Ernest Dimnet a été distingué par notre Université en 1938. Agrégé d’anglais et chevalier de la Légion d’honneur, il reçut le titre de Docteur Honoris Causa notamment pour avoir aidé au financement (outre-Manche et outre-Atlantique) de l’Université Catholique de Lille au lendemain de la Grande Guerre.

C’est en 2004 que Michel Rouche, historien ayant largement contribué à une meilleure compréhension du Haut Moyen-Âge et aux biographies de Charlemagne et Clovis, a reçu le diplôme d’Honoris Causa. Agrégé, professeur émérite des universités, il était également une figure de l’humanisme chrétien, impliqué dans l’Institut de la famille émanant du diocèse de Paris.

En 2011, l’Université Catholique de Lille a décerné le titre de Docteur Honoris Causa à Maggy Barankitsé, militante burundaise humanitaire, figure de lutte pour la paix et la protection des enfants victimes de conflits.

Venu des Philippines, le Père Bienvenido Nebres a reçu la distinction en 2015, pour son engagement auprès des populations marginalisées. Jésuite scientifique, mathématicien et ancien Président de l’Université Ataeneo de Manille, il a œuvré pour permettre l’accès à l’éducation aux plus pauvres.

Plus récemment, Frédérique Bedos est devenue Docteur Honoris Causa de notre Université en 2018. Journaliste, militante et Chevalier de l’ordre national du Mérite, elle a fondé l’ONG « Imagine ». Elle s’engage en faveur d’une société plus solidaire et fraternelle, et propose des programmes d’accompagnement vers l’action qui s’inscrivent dans les objectifs de Développement durable de l’ONU.